Triptyque sur la pauvreté

 


Prochaine projection de OS SISALEROS

 

Samedi 1er juin 2024 à 17h30 à Aurignac  au cinéma Saint Michel, 31420 Aurignac, dans le cadre de la 6e édition du Festival  Cinésciences: Rencontres autour de films documentaires

Débat avec Guy Chapouillié à l'issue de la projection

 

    
     Os sisaleros 1995
     André 1990
     La pauvreté au village 1985
 

 

Les films sont classés chronologiquement

du plus récent au plus ancien.


Le film André est visible sur le site : Mondes sociaux, magazine de sciences humaines et sociales

http://sms.hypotheses.org/8678

 

Os sisaleiros

 

Un film de Guy Chapouillié       1997       53 mn

 

Guy Chapouillié
OS SISALEIROS

 

 
 

Troisième volet d'un triptyque sur la pauvreté.

1997
documentaire,
vidéo, couleur, 53 mn
France

 


Réalisation, écriture
Guy Chapouillié‚

Image
Hubert Guipouy

Son
Emmanuelle Rubin

Montage
Guy Chapouillié

Production
ESAV
(école supérieure d'audiovisuelle,
université de Toulouse le Mirail)

 

 

Troisième volet d'un triptyque sur la pauvreté. Dans le Nordeste brésilien, au coeur du Sertao, tout un peuple s'épuise au travail des champs et dans les ateliers du Sisal pour vivre au pays, dans la dignité, à la barbe des grandes fazendas.

Leur quotidien, ce sont ces gestes appliqués de travailleurs, mais aussi leur combat difficile pour arracher à l'arrogance des riches éleveurs de bétail quelques arpents de terre.


André

Un film de Guy Chapouillié

1990          France          34 mm          noir et blanc et Couleurs           16 mm,

Deuxième volet du triptyque sur la pauvreté.

Le film André, qui construit un segment de vie d'André Chabernac, est un paysage de l'imaginaire consacré aux difficultés de communication que rencontre la plus oubliée des figures paysannes : l'ouvrier agricole. Au moment du tournage, en 1989, le recensement agricole fixe à 160000 le nombre de ses exclus dont le travail, presque gratuit, permet aux paysans qui les emploient de résister un certain temps à l'usure des prix du marché. Un de ces damnés raconte qu'il travaille depuis 23 ans dans la même ferme, nourri, certes, mais logé dans une misérable pièce, sans eau, avec les souris et les rats et avec comme salaire dix francs par dimanche. "Je n'ai jamais eu de congés payés, ni de fiche de paye. Avant d'être hospitalisé, cela faisait plus d'un mois que je souffrais terriblement de l'estomac mais, n'ayant pas  d'argent, je ne pouvais pas me soigner et j'ai dû travailler jusqu'à la dernière limite de mes forces" (Libération du 19 septembre 1976).

 

En plus de ces difficultés déjà très éprouvantes, ils subissent une autre forme de pauvreté non moins dégradante celle de la plus extrême des solitudes, avec un manque d'affection et sans le moindre geste de solidarité, privés de paroles et plongés dans un mutisme ravageur. C'est absence de l'autre que de vains palliatifs comme la radio ou la télévision ne sauraient remplacer. Leurs besoins fondamentaux sont niés. Ils peuvent respirer, certes, mais manger, à peine, et dormir, peu. Ils peuvent s'émouvoir en silence, mais jamais faire l'amour ou si rarement. Aussi, âme et corps prisonniers, ils descendent irrésistiblement dans un vide social sans fond jusqu'à la destruction physique ou morale : c'est souvent la maladie, parfois la folie ou le suicide.

 

Ouvrier agricole depuis son adolescence, André Chabernac a vécu cette descente aux enfers où, à coup de verres de vin, il a perdu la clarté de son appareil phonatoire et vécu le frisson de la mort. Lorsque je l'ai rencontré, il était sur la pente d'un retour à la vie, dans des conditions difficiles de communication impérative, encore et toujours, mais la tête échauffée de projets simples et vivants.

 

Au fil des années, il a mis de l’argent de côté et s'est acheté une maison, et chaque semaine, il rentre chez lui. "C'est la maison qui m'attire" ne cesse-t-il de répéter. Avec un voyage hebdomadaire vers cette maison, André se transforme : il change de visage, se redresse et retrouve sa voix. Il exprime ici ses désirs et ses critiques avec une clarté où le corps prend toute son autorité.

 

"C'est une véritable initiation à la communication en ceci qu'elle trace les contours d'un espace où la parole et l'image trouvent leur site original et qu'elle opère en même temps un travail de restructuration de la représentation visuelle, auditive et olfactive" (Georges Mailhos Professeur de Lettres Modernes et Président de l'Université Toulouse-Le Mirail : le 27 janvier 1990).

 

André, ouvrier agricole
Un film de Guy Chapouillié. 1990 • France • Documentaire • 34 mn • N&B et Couleur • 16 mm • Mode de production : Télévision • VF. Scénario : Guy Chapouillié ...


Samedi 23 mars 2013

 16h : CARTE BLANCHE À GUY CHAPOUILLIÉ

Discussion autour de 2 de ses films :
Des dettes pour salaire (1973, 26 mn),

et André, un ouvrier agricole (1990, 35 mn) 

 

 

 

paysans_au_cinema-agen.pdf
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Quotidien d'Agen "Le Petit Bleu" du 23 mars 2013


Le 10 octobre 2014 après-midi, le film André a fait l'objet d'une communication de Céline Piot lors du Colloque Les "petites gens" de la terre : ouvriers, paysans et domestiques du néolithique à 2014 qui s'est tenu à l'Université de Caen - Normandie du 8 au 10 octobre 2014. Les actes du colloque sont publiés  par l'Université. Voir ci dessous le lien : 

 

http://www.academia.edu/11793300/Les_petites_gens_de_la_terre._Paysans_ouvriers_et_domestiques_du_n%C3%A9olithique_%C3%A0_2014._Mod%C3%A9rateur_de_la_session_8_sur_le_th%C3%A8me_La_pauvret%C3%A9

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 Ci-contre en PDF : l'article de Céline Piot : Les ouvriers agricoles au cinéma, un regard  rare.  Le film André de Guy Chapouillié (1990) dans le livre  "Les petites gens de la terre. Ouvriers, paysans et domestiques (Moyen-âge - XXIème siècle)"

communique- de presse petites gens de la
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Programme Colloque Caen octobre 2014.pdf
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Ouvrage réunissant les communications du colloque

Article de Céline Piot dans l'ouvrage "Les petites gens de la terre. Ouvriers, paysans et domestiques (Moyen-âge - XXIème siècle)"
Article de Céline Piot : Les ouvriers agricoles au cinéma, un regard rare. Le film André de Guy Chapouillié (1990).
Les ouvriers agricoles au cinéma, un reg
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Le film André est visible sur le site : Mondes sociaux, magazine de sciences humaines et sociales

http://sms.hypotheses.org/8678

La pauvreté au village

 

Un film de Guy Chapouillié

1986                         France                     26 mm                    16 mm,

Premier volet du triptyque sur la pauvreté.

Une approche de l'état de la pauvreté en France aujourd'hui dans le milieu rural.

Produit par le Ministère de l’Éducation Nationale et diffusé par FR 3 Toulouse en mai 1985.

10 rue Louis Vignes

31200  Toulouse

 

lesfilmsduberet2@gmail.com

Les films du béret